
Face à l’érosion silencieuse du vivant cultivé, il est tentant de croire que seules des actions complexes, techniques ou réservées à des spécialistes pourraient inverser la tendance.
C’est faux.
L’histoire de l’agriculture, de la botanique et de l’évolution nous montre l’inverse :
👉 les grandes transformations biologiques naissent souvent de gestes simples, répétés, distribués dans le temps et l’espace.
OMAKEYA défend une approche pragmatique :
pas plus, mais mieux ; pas partout, mais durablement.
Semer au moins une plante issue de graines
Un acte fondateur
Semer une plante à partir de graines, c’est réintroduire la reproduction sexuée dans un monde végétal devenu massivement cloné.
Pourquoi ce geste est décisif
- La graine porte une variabilité génétique réelle.
- Elle permet l’expression de caractères nouveaux.
- Elle favorise l’adaptation locale (sol, climat, micro-organismes).
- Elle reconnecte l’humain au temps long du vivant.
Peu importe l’échelle :
- un plant de tomate,
- un arbre fruitier issu d’un pépin,
- une fleur sauvage laissée se ressemer.
👉 Une seule plante issue de graines vaut parfois plus, biologiquement, que dix clones identiques.
Laisser monter en fleurs certaines cultures
Réhabiliter la fin de cycle
Dans le jardin moderne, on récolte… puis on arrache.
On consomme… puis on nettoie.
Or, du point de vue du vivant, le cycle n’est complet que lorsque la plante fleurit et produit des graines.
Laisser faire, c’est permettre :
- la pollinisation,
- la nourriture des insectes,
- la production de semences,
- l’auto-sélection naturelle.
Exemples simples :
- laisser un poireau monter en fleur,
- conserver quelques salades pour graines,
- laisser une carotte fleurir,
- ne pas tout “récolter proprement”.
👉 Ce qui semble “inutile” au jardin est souvent vital à l’échelle écologique.
Accepter l’imperfection esthétique
Sortir du jardin catalogue
L’uniformité végétale est largement guidée par un critère non biologique : l’esthétique normée.
Feuillages parfaits, ports identiques, floraisons synchronisées.
Ce que l’on appelle “beau” est souvent… génétiquement pauvre.
Accepter l’imperfection, c’est :
- tolérer des formes différentes,
- des fruits non calibrés,
- des couleurs variables,
- des croissances inégales.
Mais c’est aussi :
- plus de résilience,
- plus de vie,
- plus de surprises.
👉 Un jardin vivant n’est pas un décor figé, c’est un organisme en mouvement.
Observer, sélectionner, transmettre
Redevenir acteur du vivant
La biodiversité cultivée ne se sauvera pas uniquement par des banques de graines ou des conservatoires.
Elle se sauvera aussi dans les jardins ordinaires, par l’observation et la transmission.
Observer
- quelles plantes résistent mieux,
- lesquelles attirent plus d’insectes,
- lesquelles supportent sécheresse ou humidité.
Sélectionner (sans être généticien)
- conserver les graines des individus les plus adaptés,
- multiplier ce qui fonctionne localement,
- accepter l’évolution progressive.
Transmettre
- donner des graines,
- expliquer l’histoire d’un plant,
- partager un savoir-faire,
- créer une mémoire végétale familiale ou locale.
👉 Chaque jardin peut devenir un petit foyer d’évolution végétale.
Une révolution douce, distribuée, invisible… mais réelle
Aucune de ces actions n’est spectaculaire.
Aucune ne fait le buzz.
Aucune ne transforme le monde en une saison.
Mais cumulées, répétées, transmises, elles créent :
- de la diversité génétique,
- de la résilience,
- de la continuité biologique.
OMAKEYA ne propose pas une révolution brutale,
mais une réconciliation patiente entre l’humain et le vivant cultivé.
Citation OMAKEYA – Le pouvoir des gestes simples
« Le vivant ne s’effondre pas par manque de techniques,
mais par oubli des gestes simples.
Chaque graine semée librement
est une promesse faite à l’avenir. »