Métabolisme : Glucose vs Cétones

 

Dans des conditions physiologiques normales, la principale source d’énergie du cerveau est le glucose (issu directement des glucides ingérés ou de ceux stockés sous forme de glycogène) 

 

Pour un métabolisme dit classique (de type glucose), le cerveau consomme 4 à 5 g de glucose par heure pour permettre à notre organisme de fonctionner correctement.

Quand nous mangeons, notre glycémie (le taux de sucre dans le sang) augmente.

Notre pancréas détecte l’augmentation de cette glycémie et sécrète une hormone, l’insuline qui va permettre au glucose de pénétrer dans nos cellules pour nous donner de l’énergie …

 

; mais le glucose n’est pas le seul carburant pour le cerveau. 

 

 

 

On estime que le temps nécessaire de céto-adaptation chez un sportif d’endurance varie de 3 à 6 semaines selon les individus et que les effets bénéfiques à long terme, notamment sur les performances, s’expriment pleinement au bout de plusieurs mois à une année.

 

Bon à savoir : 

  • Le cerveau a la capacité d’utiliser aussi bien le glucose que les cétones comme sources d’énergie.

 

  • Si le glucose est le carburant préférentiel du cerveau (sauf lorsque son apport est restreint), il vaut mieux choisir des sources de glucose (glucides) peu transformées, peu raffinées, pauvres en sucre, avec un index glycémique bas.

 

  • Dans certains cas, le cerveau tire un meilleur parti des cétones, qui sont plus rapidement disponibles tout en produisant plus d’énergie que le glucose. En effet les cétones apportent environ 25 % d’énergie supplémentaire par rapport au glucose, car ils sont rapidement assimilé du simple fait qu’il n’a pas à subir une glycolyse comme le glucose. L’augmentation du potentiel capacitif ne se fait pas instantanément, il prend en général 6 mois à 1 an avant de pouvoir mesurer les premiers résultats.

 

  • Pour produire des cétones, il faut soit jeûner, soit adopter une alimentation Low Carb High Fat (LCHF) dite aussi cétogène, c’est plus un changement de mode et habitudes de vie qu’un simple régime. Ce type de mode de vie n’est pas simple à mettre en place, il faut souvent une forte mentalité, le plus souvent apporté par le développement personnel, et l’ouverture d’esprit, ainsi que beaucoup de volonté et persévérance.

 

  • Adopter un régime pauvre en glucides, de type cétogène, pourrait être une voie thérapeutique contre des troubles et maladies cérébrales (migraine, Alzheimer et Parkinson notamment), mais également contre le cancer, …

 

  • Une meilleure sensibilité à l’insuline, ce sur l’ensemble des marqueurs
  • Une diminution de plus de 50% des variations de glycémie chez des patients diabétiques de type 2
  • Une réduction du stress oxydant
  • Une diminution de l’inflammation chronique
  • Une augmentation des défenses anti-oxydantes
  • Un meilleur rendement énergétique cellulaire
  • Une réduction de la consommation d’oxygène
  • Une réduction de la pression artérielle
  • Une perte de masse grasse
  • Une meilleure prévention cardio-vasculaire
  • Une moindre circulation plasmatique des acides gras saturés

 

Egalement : 

  • Des scientifiques belges ont remarqué un effet bénéfique des cétones sur le système nerveux, l’excrétion de certaines hormones (adrénaline principalement) et sur la fréquence cardiaque au repos ainsi que sur la charge d’entraînement que les sportifs pouvaient encaisser (par comparaison avec une boisson classique). Ils ont également identifié ce qui pourrait devenir à l’avenir un marqueur du surentraînement : le growth differentation factor 15. La prise de cétones entraînerait une diminution de ce biomarqueur.

 

  • Un état de cétose offre également plusieurs avantages au niveau du sport : il a des conséquences positives sur la masse musculaire, réduit l’inflammation et les dommages aux muscles, permet un gain d’énergie et d’endurance (notamment de plus en plus utilisé en cyclisme professionnel et courses « IRON MAN ») . Malgré tout, on dispose encore de peu d’études pour apprécier les bénéfices …

 

A savoir, avant de commencer à penser à ce mode de fonctionnement : 

  • La mise en place d’un tel régime nécessite un changement significatif des habitudes alimentaires, c’est pour cela que l’on parle plus souvent de mode de vie, plutôt que de régime alimentaire
  • L’adaptation cétogène, la fameuse période de céto-adaptation en moyenne d’une durée de 3 à 6 semaines, demeure très variable selon les individus, voire particulièrement éprouvante et longue à mettre en place. 
  • La pratique sportive au cours de cette période doit être suivie et adaptée en fonction de l’état général.
  • Au même titre que la mise en place d’un régime cétogène doit être réalisée avec l’accompagnement d’un médecin formé à ce modèle alimentaire (car difficile à obtenir, potentiellement dangereux si mal maîtrisé / suivi, …).

 

Les résultats d’un tel mode de vie sur ces maladies sont prometteurs, mais encore peu documentés et les contraintes sont réelles ; l’avis du médecin est recommandé et le conseil du diététicien fortement conseillé.

 


Lien 1 : Pyramide Alimentaire Cétogène et Aliments Cétogènes