Sortir du triangle de Karpman

« Le triangle de Karpman est un modèle développé par Stephen Karpman qui reprend l’ensemble des jeux psychologiques qui peuvent se jouer dans les communications où tour à tour pour se protéger, tu peux endosser le rôle de persécuteur, victime ou sauveur. Savoir cela sur soi peut aider à se libérer, délivrer de ses chaînes. » (extrait du livre Le monde enchanté de Marie Pauppins)

Prendre conscience du scénario qui se répète dans notre vie, nous aide à identifier la place que nous avons adopté dans ce triangle infernal.

Dans ce contexte, notre inconscient attire ce dont nous avons besoin pour nous aider à nous retrouver dans une situation qui pourtant nous semble indésirable. Et cette situation est infernale… En effet, la victime attire des boureaux et des sauveurs. Le sauveur aide fausement la victime et le persécuteur repèrent ses proies…

Pour ma part, trop souvent je me retrouvais dans le même coin : celui de la victime. Il m’a donc fallu relever mes manches et me mettre à travailler sur moi pour accepter ma responsabilité, arrêter de chercher des sauveurs, observer mes bourreaux, leur tenir tête, me pardonner et cesser de les accuser.

S’extraire du triangle demande du temps, du courage pour se regarder dans les yeux et à prendre soin de ses failles pour finalement les épouser.

Lorsque l’on applique un pansement (ou pense/ment en langue des oiseaux) sur une blessure de l’âme, nous avons tendance à pointer du doigt les autres. C’est la faute du bourreau qui a mal agi, de la victime qui s’est laissée faire ou du sauveur qui s’est investi plus que nécessaire.

En apprenant à s’extraire de ce triangle, les choses se mettent à tourner un peu plus rond dans la vie. Avec du recul, nous apprenons à apprendre de nos bourreaux et de nos ennemis qui deviennent des professeurs pour :

  • apprendre à dire non et poser nos limites,
  • changer les choses, évoluer,
  • déchiffrer nos émotions , travailler notre intelligence émotionnelles,
  • laisser tomber les masques dans l’amour de soi.

Sur la route de la réparation ou reconstruction de soi, nous stoppons les accusations et nous acceptons notre part de responsabilité. Nous ne blamons plus personne y compris soi.

Travailler sur soi est le début du changement de notre monde intérieur qui retentit sur notre monde extérieur. Une goutte d’eau qui constitue la rivière. Aimons la goutte d’eau qui fait déborder le vase car elle nous permet d’exploiter notre colère saine et met le pied à l’étrier pour quitter le triangle de Karpman et devenir une meilleure version de nous-même.