Tension Artérielle

 

La pression artérielle, ou pression artérielle systémique, correspond à la pression du sang dans les artères de la circulation systémique (circulation principale).

On parle aussi de tension artérielle (ou simplement de tension en raccourci) car cette pression est aussi la force exercée par le sang sur la paroi des artères, ce qui les tend.

Stricto sensu, la tension dans la paroi de l’artère résulte directement de la pression.

L’unité internationale de mesure de pression est le pascal (Pa).

Toutefois, l’usage fait que la pression artérielle est souvent mesurée soit en centimètres de mercure (cmHg), soit en millimètres de mercure (mmHg).

 

Elle est exprimée par deux valeurs :

  • la pression systolique (PAS) est la pression maximale, au moment de la « contraction » du cœur (systole) ;
  • la pression diastolique (PAD) est la pression minimale, au moment du « relâchement » du cœur (diastole).

 

Variations physiologiques : 

La pression artérielle est le résultat d’interactions complexes entre différents systèmes.

Pour simplifier, on peut voir la pression par rapport au débit de sang et la résistance à son passage dans les vaisseaux due à sa viscosité.

Le débit cardiaque dépend directement de la fréquence et de la force de contraction du cœur ainsi que d’autres facteurs.

 

Les mécanismes de régulation sont de type :

  • nerveux : vasodilatation par le nerf vague avec ralentissement de la fréquence cardiaque
  • humoral (c’est-à-dire par production de substances chimiques qui vont se diffuser dans tout l’organisme et agir ainsi à distance) :
    • adrénaline et noradrénaline (produites par les glandes médullo-surrénales) entraînant entre autres une accélération du cœur
    • le système rénine-angiotensine-aldostérone, la rénine produite au niveau des cellules juxtaglomérulaires, permet la conversion de l’angiotensinogène (produite par le foie) en angiotensine
    • hormones anti-diurétiques (ADH ou vasopressine peptide produite au niveau de la neurohypophyse)
    • facteurs vasodilatateurs tissulaires

Cela explique la grande variabilité des valeurs de la tension d’une minute à l’autre chez le même individu : en gros, l’effort et le stress font augmenter la pression artérielle, le repos la fait diminuer.

La prise de tension est donc sujette à de nombreux artefacts, elle doit donc être idéalement prise en position allongée, le patient étant au repos ; il ne faut pas négliger « l’effet blouse blanche » (la tension du patient augmente du fait de la nervosité induite par la mesure).

Il faut également vérifier l’adéquation entre la taille du brassard et celle du bras : si le premier est trop petit, on peut avoir une fausse élévation des valeurs de la tension (effet « gros bras »).

La pression artérielle est en général plus élevée pour le bras dominant (le bras droit pour un droitier, le bras gauche pour un gaucher).